NOM DE CODE : MÉMÉ RUTH … C’est l’été qui court… court…

La haute saison commence.
Vous êtes en vacances et tout vous assomme.
Vous sentez que c’est l’été qui court… court…
Ne bougez plus, je sais ce qui vous manque:
Le livre qui marquera votre été, le livre DES vacances!NOM DE CODE : MÉMÉ RUTH

Le cadeau: l’extrait du jour, quand Rosie se décide à remplir sa mission:
« Dans le train, on a longé le bord de mer. J’ai observé un moment le crépuscule qui peu à peu s’étendait sur l’eau, recouvrant le paysage d’une couleur violette fumée. Les lumières du littoral trouaient petit à petit ce voile opaque.

Puis mon propre reflet m’a empêchée de voir l’extérieur. La nuit était là.
J’avais envie d’appeler Timothée, mais je n’arrivais pas à m’y résoudre. Fera, fera pas ? Impossible de passer le cap.
Les yeux perdus dans le vague, une somnolence m’a envahie.
Dans mon état de demi-veille, je voyais un visage en gros plan, 3D et technicolor. Celui de Timothée. Ses yeux mouillés me regardaient en chavirant, ses cils se refermaient sur son regard, ses traits devenaient de plus en plus flous au fur et à mesure que son visage s’approchait du mien.
Son intention était évidente : il allait me donner le baiser le plus langoureux de tous les rêves de la planète. Mon cœur a battu si fort que ça m’a réveillée.
Juste à temps pour ne pas rater l’arrêt.
Je suis sortie du train fébrile et émue. Mes mains étaient moites. Mes pensées confuses. Je reconnaissais là mon habituel état addictif amoureux.
J’ai marché un moment dans la direction que je pensais être celle de la mer. Je me suis paumée, bien entendu. En plus, il faisait déjà nuit.
J’ai vu un bus passer, j’ai sauté dedans et après seulement j’ai pensé à demander au chauffeur s’il s’arrêtait au Yacht Club. Ça tombait bien, c’était la bonne ligne.
Finalement, à vol d’oiseau, ce n’était pas trop loin, mais les rues allaient dans tous les sens : tunnels, tournants en épingle, exactement comme on voyait sur les images du Grand Prix de Monaco. C’était partout comme ça. Difficile de s’y retrouver si on n’était pas du coin.
Une fois que le chauffeur m’a indiqué où descendre, je n’ai pas mis longtemps pour voir le bâtiment. Le Yacht Club de Monaco. Je m’attendais à un ancien manoir style Riviera Belle Époque, avec des armoiries aristos et des drapeaux, mais j’avais tout faux. J’étais bluffée ! Pourtant, je suis plutôt quelqu’un qui en a vu ! J’ai même habité pendant un temps dans un palace !
Le Yacht Club de Monaco était un immense building flambant neuf qui ressemblait, pour ne pas faire mentir son nom, à un yacht surdimensionné.
D’ailleurs, il était planté sur un quai, face à un port dans lequel d’autres énormes yachts lui faisaient des clins d’œil énamourés.
Sauf que lui, il n’avait pas les pieds dans l’eau. Une structure bois, verre et alu, une couleur dominante d’une blancheur marine, des terrasses évoquant les coursives du voilier du Capitaine Troy, aucun angle aigu, que des courbes harmonieuses, c’était un énorme paquebot prisonnier à vie du quai des milliardaires. Y’a pire comme goulag! »

Comme ça fait un moment que je vous promets la deuxième chanson du roman,
cette fois, vous y avez droit:

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