De la féminisation des noms de métiers.

Merci à @annie.batlle pour l’emprunt de cette image…

L’usage du mot « autrice » en français a encore parfois du mal à s’imposer, mais saviez-vous qu’il a une histoire légitime ? 🖋️ 📚

Utilisé depuis le Moyen Âge, ce terme était la norme pour désigner une femme écrivaine. Cependant, au XVIIe siècle, une guerre idéologique a été menée contre ce mot, qui a été banni par l’Académie royale. Cette institution, composée d’hommes, a estimé (eh oui… hum… sans commentaires…) que les femmes étaient incapables d’être écrivaines. 🚫

Ce n’est qu’en 1891 que le sujet sera remis sur le tapis : la romancière Marie-Louise Gagneur interpelle l’Académie française alors que cette dernière est en pleine rédaction de l’article « auteur ». L’institution tranche alors : le métier d’écrivain ne convenant décidément pas à une femme, elle ne peut être ni écrivaine, pas plus ni autrice ni auteuse, des mots qui « déchirent absolument les oreilles ».

Il y a peu, chaque apparition du mot « autrice » en titre d’un article divisait dans les commentaires. Aujourd’hui, le terme fait de moins en moins débat. Entre démarche militante et justification historique, le mot est parvenu à entrer dans les usages.

Signe des temps, même l’Académie française, qui avait banni le mot, a fini par se ranger du côté d' »autrice ». En 2019, elle finit par admettre la féminisation des métiers. Jugeant que “la langue française a tendance à féminiser faiblement les noms de métiers (et de fonctions) placés au sommet de l’échelle sociale”, elle donne sa faveur au mot « autrice ». 🎓🖋️

La langue évolue et s’adapte, et chaque mot a une histoire à raconter.

En utilisant le mot « autrice », vous réparerez une injustice linguistique !

 #Autrice #LangueEtHistoire #Littérature » #femmes #powergirls #feminisme

C’était les 5′ de culture !
à bientôt!