Pour la journée internationale des chats

Pour la journée internationale des chats,
vous faites quoi?

Vous souvenez-vous d’un chat qui vous a particulièrement marqué dans un roman? ou que vous avez beaucoup aimé?

Ou peut-être pas seulement un chat? Un animal, tout simplement? Un chien, un cheval, un lézard, une tortue, un oiseau ?

Moi, pour commencer cette journée, j’offre des crevettes à mon chat!
Elle en raffole!

« Si l’on pouvait croiser l’homme et le chat, ça améliorerait l’homme, mais ça dégraderait le chat. »
citation de Mark Twain, ici avec un chaton

… mais pas seulement.

Qui dit chat dit bonheur bien sûr, mais aussi
ronron, câlin, curiosité, indépendance, caractère, douceur, violence, affection, colère, crainte, courage, résilience… Que de concepts pour décrire un chat.
Chaque chat est unique, non?

Le seul mot qui ne colle pas aux chats, c’est le mot humour.

Avec tous les chats que j’ai eu dans ma vie, j’ai pu constater qu’ils n’ont aucun sens de l’humour, qu’ils sont susceptibles et qu’ils n’apprécient pas qu’on rie d’eux.
Mais bon, nobody’s perfect !

Pour me faire plaisir durant cette journée internationale du chat, je rêve en pensant à ceux que j’ai mis dans mes romans, largement inspirés de certains des miens dans la vraie vie.

En parcourant ces lignes, vous pourrez découvrir aussi comment un auteur choisi le nom des personnages-animaux de ses romans… 😉

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j’aime bien quand il y a un animal dans un roman. Particulièrement un chat, un chien, ou n’importe quel animal du moment qu’il ne fait pas que remplir l’espace.
Il faut que l’auteur lui ait donné un vrai rôle, et alors là, la scène s’anime vraiment pour moi, elle gagne en intensité.

Louis Malle, le cinéaste, disait qu’il n’y a rien de pire dans une scène de film pour un acteur que lorsqu’il y a un animal (surtout un chat, mais pas que…) ou un enfant. Toute l’attention du spectateur se focalisera sur cette présence forcément naturelle,
et l’acteur devra ramer 100 fois plus pour qu’on le regarde.

J’ai commencé à introduire un animal dans un de mes romans dans L’appel de l’or, écrit sous le pseudo Jack Leroy.
Au temps de la ruée vers l’or au Klondike, avoir un chien était une question de survie, sueement encore fallait-il que ce chien soit fort, solide et en bonne santé.
Mon jeune héros, Jacques, ne peut s’empêcher de prendre sous son aile un jeune chien chétif et rêveur. Peu fait pour devenir un bon chien de traineau. Il le nomme WHISKY.
D’ailleurs le chien est tellement important qu’il est même sur la couverture.

Pourquoi Whisky? Vous avez sûrement deviné ! Cette boisson était si importante pour ces aventuriers…

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Et c’est avec lui que j’ai inauguré une longue série de chats de romans portant des noms d’alcool.
L’idée était de leur donner un nom d’alcool pour détendre un peu, mais en même temps, pas n’importe quel alcool.
Il faut que la boisson ait un rapport avec le roman, le lieu, l’époque, le milieu, etc…


Le fameux chat de la série Rosie Maldonne, présent dès Un palace en enfer, est le seul homme de la famille. Il se prénomme PASTIS,
parce que nous sommes dans le midi et que cette boisson est sur toutes les lèvres,
surtout dans le café Le Select où elle travaille parfois au black.
Il est débrouillard et s’adapte à toutes les situations, prêt à suivre Rosie en enfer,
et s’attaquant à ses ennemis avec férocité, même si ce n’est pas toujours couronné de victoires.
Je ne sais pas si je décris vraiment son aspect dans les 5 romans de la série,
mais dans ma tête, c’est un tigré européen genre chat de gouttière, c’est sûr!

Pour la trilogie historique Enquête à Cannes à la Belle-Époque, le chat de la courtisane Lola Deslys est un pantouflard,
toujours fourré dans les dentelles, il aime dormir, faire des câlins et manger des mets délicats…
Un chat genre loukoum, je suis sûre que vous en connaissez un comme ça autour de vous, non?
Il est noir avec un jabot blanc, normal, il doit être toujours en smoking, comme les amants de Lola.
Il est extrêmement jaloux et n’aime pas la partager avec les hommes trop nombreux qui hantent la Villa Les Pavots.
Son nom? CHERRY! C’est la gouvernante anglaise, Miss Fletcher, qui me l’a soufflé.
Parfaitement synchro, puisque Lola est entourée de chéris…

Pour continuer dans les noms d’alcool, il y a aussi SPRITZ.
C’est le chat de La petite fabrique du bonheur.
Il est roux et polydactyle. C’est un Hemingway cat’s.
L’écrivain était un amoureux des chats à plus de 20 doigts…
Spritz, pour un chat galeux et trempé par la pluie au début du roman,
devient bien arrogant une fois soigné, il nargue surtout Flora la chienne guide d’aveugle
qui partage ses journées avec lui au café.
Bien entendu c’est parce qu’il est roux qu’il se nomme Spritz.

Mais le système des noms alcoolisés ne marche pas à tous les coups,
et j’ai aussi dans Le parfum de la tendresse un chat nommé Sissi, elle n’est pas un chat trouvé, elle est un chat qui au contraire, a trouvé elle-même son humain…

Dans Brille tant que tu vis, le chat ManekiNeko insiste pour se faire aimer.
Et il finit par bien porter son nom porte-bonheur.

Dans le roman glaçant Fanny N., il y a un chien qui m’a brisé le cœur à cause de son destin.
Il a le malheur de rencontrer Fanny, elle commence par lui donner le prénom de son père CHARLES, ce qui ne présume rien de bon.
Et ce qu’elle fait subir à ce chien est tellement terrible
que j’ai dû arrêter d’écrire pendant plusieurs semaines pour m’en remettre.
Je n’ai repris le roman qu’un mois plus tard pour le finir.

Et je termine cette longue liste (pourtant je vous ai épargné tous les animaux secondaires, il ne s’agit ici que des premiers rôles 😉 ) avec POUF, le chiot Beagle.
Pouf est le petit dernier, le chien du roman: Le parfum de la tendresse.
Il s’appelle Pouf car c’est l’humain qui deviendra son âme sœur, un enfant de 1 an, Rohan,
qui le baptise avec cette onomatopée, étant encore incapable de parler vraiment.

Pourtant il y a encore un chien qui se profile. Il fera son apparition dans une romance de Noël (encore sans titre pour l’instant), que j’écris avec mon amie Sandra Nelson. C’est une chienne Golden Retriewer, prénommée ANGIE, surnom de l’héroïne principale, Angela… Matias, l’heureux propriétaire du chien, a aimé Angela quand il était adolescent. C’est la raison pour laquelle il prénomme sa chienne de ce surnom. Un peu douteux, penserez-vous? en effet… C’est bizarre, c’est aussi ce que va ressentir Angela, au point de carrément se vexer.

En évoquant tous ces animaux qui m’ont accompagnée pendant ces longs mois d’écriture,
j‘en revois d’autres, ceux qui m’ont marquée et émue dans ma vie au fil de mes lectures.

Cela a débuté avec le loup du petit chaperon rouge, dont je ne supportais pas la mort.
Ma mère devait changer la fin en me racontant l’histoire.

Pareil pour la chèvre de monsieur Seguin d’ailleurs. Chez nous, elle sortait toujours vivante de son combat jusqu’à l’aube!

Il y a eu le chien Dagobert, du club des cinq!

Il y a eu le Lion de Kessel, qui m’a fait pleurer des heures durant, mais aussi son petit âne blanc!

Il y a eu le chat de Mayumi Inaba, dans son roman 20 ans avec mon chat, une histoire incroyable qui jalonne en même temps que sa vie de chat, les étapes d’une femme écrivaine au Japon, et sa longue avancée vers l’indépendance.

J’adore aussi les dialogues de bêtes de Colette, entre Toby-Chien et Kiki la Doucette!

Et avez-vous, comme moi, frémi en lisant Petit déjeuner chez Tiffany, de Truman Capote, quand « le chat sans nom » de Holly, est perdu?
 » C’est un peu embêtant qu’il n’ait pas de nom, dit Holly, mais je n’ai pas le droit de lui en donner un, il faudra qu’il attende jusqu’à ce qu’il appartienne à quelqu’un. On s’est juste rencontrés un jour, mais on n’appartient pas l’un à l’autre : il est indépendant et moi aussi. »

Quand on commence à plonger dans ce genre de souvenirs littéraires, c’est sans fin,
alors je vais arrêter ici avec un petit roman que j’ai adoré.

On quitte les chats et même les chiens et on se tourne vers les brebis.

Il s’agit d’un excellent polar : Qui a tué Glen, qui se déroule au beau milieu d’un troupeau de brebis et de moutons en Irlande
et Miss Maple, la plus sagace de tous ces moutons, aura bien du mal à rétablir la vérité sur l’assassin, afin d’empêcher leur berger Glen de finir ses jours en prison.
Un bijou ovni dans la littérature policière…

Voilà les amis…
Happy Journée du Chat
et bonnes lectures !

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