VIDÉO: MATTHIEU BIASOTTO nous parle de son roman : « LAZAR »

Portrait en vidéo d’un auteur aussi prolifique que sensible!

Auteur #02/ 2020 – photo de MATTHIEU BIASOTTO

 

MATTHIEU BIASOTTO, c’est un boulimique de travail,
un homme jamais satisfait, toujours à se perfectionner.
Il écrit des romans enragés mais aussi tout doux.

Il a plusieurs cordes à son arc!
C’est une personnalité à la fois forte et fragile,
au sourire doux et à la plume parfois trash.

Son dernier roman, LAZAR, est une romance
qui se situe dans le monde du patinage artistique.

Vous allez adorer autant le roman que ce qu’il en dit dans cette vidéo.

Dans LAZAR, tout commence sur la glace…

 

Dans la vidéo, découvrez les secrets de MATTHIEU BIASOTTO :

(cliquer sur l’image de la vidéo)

Extrait de :

LAZAR

Chapitre 1

«Dans ce vestiaire surchauffé, quand je frôle les carres froides de mes lames affûtées, j’ai souvent l’âme à double tranchant, toujours sur le fil du rasoir.
Ma paire de RF1 sous les yeux, mon reflet dans l’acier trempé se mêle au blizzard de mon passé, à des images de tôle froissée. Un jour de tempête, le genre de jour dont on ne se remet pas.
Autant de rêves brisés que je rejette avant de chausser.
Le patin gauche est celui que je lace toujours en premier, la tête plongée vers mes crochets, comme l’instant T où tout a basculé dans une foutue voiture. Comme quand je fouillais mon sac côté passager, lorsque tout est devenu confus.
De toutes mes forces, il me faut chasser les cris, les éclats de verre, tout ce qui me met en colère, tout ce qui pourrait me foutre en l’air.
Tout comme je dois refouler ce qui me pousse à patiner depuis. Perte de contrôle, tête-à-queue. Impact. Trop tard pour les regrets.
Les chevilles verrouillées dans le cuir noir, je fais un double nœud sur mon cœur et choisis la playlist qui accompagne mon entraînement.
Ruelle pour ouvrir le bal, les ondes sombres de « Madness » vibrent dans mon casque, elles m’assourdissent, m’enveloppent d’un frisson familier ;
c’était la musique de son programme, c’était sur ce son qu’elle devait allait chercher sa médaille et la faveur des juges. Autrefois jeune espoir de la Russie, elle n’est plus rien aujourd’hui. Ne plus y penser.
J’enfile mes gants, balayant de ma tête les souvenirs de taches de sang sur un pendentif oscillant autour d’un cou inerte.
Perte de conscience sur la banquette arrière. Un bijou en argent, un flocon, et mes efforts pour lui ouvrir les yeux dans la carcasse fumante. Elle était faite pour la glace…
Je respire un grand coup, et je range ce même collier sous le col de mon tee-shirt. J’ouvre la porte et me laisse envahir par le froid de l’arène encore vide.
L’humidité règne en maîtresse sur la patinoire, le palais des sports Sovetov est encore endormi, tout comme le centre de formation portant le même nom.
À cette heure-ci, sous les néons austères, seul Igor tourne au volant de sa surfaceuse. Un signe de la main, un autre de la tête, un clin d’œil. Une vieille habitude, je rempile.
Accoudé à la rambarde, mon regard s’attache à la machine effectuant une dernière rotation sur la glace alors que le vieil Igor termine d’œuvrer pour moi.
Son humilité est légendaire, pourtant je lui ai toujours dit et répété : il est le Léonard de Vinci des patinoires. Il n’y a pas un défaut après son passage, et j’ai invariablement le même plaisir à rayer cette toile blanche dès 6h du matin. Je tiens toujours à être seul, et le premier à laisser mes traces — même après une pause forcée.
Ce matin ne fait pas exception, ça me semble parfaitement lisse, je retire mes protège-lames ainsi que mon casque et je balafre l’espace givré d’une poussée pour rejoindre mon vieux camarade.
Au chant de la lame, un sourire naît sur son visage fatigué d’avoir trop fréquenté les «katki » de tout Moscou, qu’elles soient en extérieur, olympiques ou couvertes comme ici.
— Lazar Glazkov, en chair et en os ! Salut l’artiste.
— Bonjour Igor. Fidèle au poste…
— Toujours ! Rien ne change ici. Alors, le verdict ?
— Je te mets 6.0 pour la maîtrise.
— La meilleure note ?
— Comme d’habitude, parce que tu assures.
Satisfait de mon jugement, il termine d’inspecter le rabot de sa fière monture, puis referme bruyamment le capot contenant la glace avant de me tendre les bras au bord de la piste.
— Vraiment content de te revoir ici, Lazar.
Je l’admets, je le suis aussi. Ce qui explique pourquoi je le serre un peu trop fort en culpabilisant de le réveiller aux aurores.
— Même si ça t’oblige à venir à l’aube ?
Cet homme au regard noir, tendre et ridé m’a vu grandir sur la glace, même si je sais que tout au fond, il préférait m’observer quand j’avais une crosse dans les mains.
Quand j’étais ailier droit, titulaire de l’équipe nationale junior. Dans une autre vie…
Avant de chausser d’autres types de patins, pour d’autres raisons.
Il me repousse, je relâche mon étreinte et encaisse une tape amicale sur mon épaule.
— Pour te voir glisser, je peux bien me lever un peu plus tôt ! Surtout après tes six mois de suspension… Ils t’ont enfin autorisé à reprendre ?
— Le championnat des quatre continents arrive, j’imagine que la fédération ne peut pas m’exclure éternellement.
— C’est certain. Pour moi, quoi qu’on en dise… Tu es et tu resteras un immense champion.
— J’ai cru que tu allais dire un immense hockeyeur.
Il glousse puis s’adosse à sa machine en marmonnant les bras croisés : « Quelle que soit la tenue que tu portes, tu as la glace dans le sang. »
Puis il plante son regard dans le mien tandis que je m’apprête à reculer et fendre la surface vierge.
— En tout cas c’est bon de savoir que tu rempiles après le scandale.  »

 

 

Tous les romans de MATTHIEU BIASOTTO

les thrillers :

Un jour d’avance
Kraft
Persécutée
Le supplément d’âme
Harper
Après moi le déluge
Yell
Ewa
11 juin
PK : Mes derniers mots
Le mal en elle
72H
Blanche

La romance:

Pictural
Jalouse
Un Youtuber à Croquer
Clay
Lazar

 

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Ce qu’en pensent les lecteurs.

« Quel bijou que cette romance, en plus écrite par un homme ! J’avoue que je pensais ce domaine réservé aux femmes. Non pas que les hommes soient moins sensibles, mais d’une sensibilité différente. Eh bien il n’en est rien avec Matthieu Biasotto, que j’avais connu avec ses thrillers. »

« J’ai découvert relativement tard cet auteur et j’ai lu la totalité de ses livres. Je passe toujours un bon moment en compagnie de ces personnages. Davantage lectrice de polars que de romance ,force est de constater que sa plume excelle dans les deux registres. »

« J’adore! Voilà c’est tout… pas besoin d’en dire plus de toute façon il n’y aura pas de mots suffisamment forts pour décrire l’aventure dans laquelle cet auteur nous plonge dans chacun de ses livres. Merci Matthieu de me faire rêver ( et trembler un peu aussi…) à chaque fois. »

 

***

Le mois prochain:

Pour le coeur de l’hiver, je vous ai réservé…

Surprise, surprise…

Rappelez-vous que notre rendez-vous a (en principe) toujours lieu le dernier samedi de chaque mois…
Donc ce sera samedi 28 Mars 2020

***

Si vous avez envie d’en savoir plus sur un auteur,
pourquoi ne pas me proposer un nom dans les commentaires ou à mon adresse email?
<alice.quinn2013@yahoo.fr>
Ce qui me permettra de découvrir des auteurs que je ne connais pas…
merci à vous

Je sais grâce à vos retours que vous appréciez autant que moi ces entretiens vidéos informels avec les auteurs.
Pour parler d’écriture, échanger, avec ce vivier des indépendants, mais pas seulement eux…
Je reçois aussi des auteurs hybrides et des auteurs édités uniquement par des éditeurs traditionnels.
Un roman reste un roman, quel que soit son enveloppe!

Pour s’ouvrir, partager, vibrer …

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allez, à la prochaine!

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