VIDÉO : ISABELLE ROZENN-MARI vous parle de son roman: « Les larmes d’Alyssa ».

Auteur #9 / 2018 :       Isabelle Rozenn-Mari

Nous sommes déjà en septembre?
Nous voilà submergés par les livres de la rentrée littéraire!!!

Mais c’est aussi le dernier samedi du mois, donc le rendez-vous avec un auteur !

Comme moi, vous allez prendre le temps de savourer ce nouvel entretien
avec une autrice délicate,
privilégiant les ambiances à la Lovecraft,
autant vous dire qu’elle adore le fantastique.

Ses romans sont vénéneux à souhait, fantastiques tout en étant desthrillers.
Particulièrement réussis…

Voilà son dernier roman

Les larmes d’Alyssa:

C’est un roman à la fois rempli d’éléments surnaturels, mais aussi d’une machiavélique manipulation.

Il vous emmènera au cœur de la mythologie viking.

Voici la vidéo d’Isabelle Rozenn-Mari, pour entrer dans les secrets d’une écrivaine assez mystérieuse…

Voilà l’extrait du roman d’Isabelle Rozenn-Mari, lu dans la vidéo:

« Alyssa conduisait comme un automate.
Les kilomètres défilaient sans qu’elle s’en aperçoive. Mais à travers le brouillard de ses larmes, elle ne voyait rien.
Rien, en dehors du vide immense qui occupait dorénavant son esprit et vers lequel elle était irrémédiablement tournée.

Dix mois s’étaient déjà écoulés depuis la mort tragique de Jérémy et la culpabilité continuait à la ronger sans relâche.
Comment tout cela avait-il pu arriver ? Comment le destin avait-il pu les frapper aussi durement, aussi impitoyablement ?
Pourquoi n’avait-elle rien pu faire ? Et surtout, pourquoi Jérémy avait-il croisé sa route ? Il serait encore bien vivant sans elle…

Malgré le temps écoulé, le sentiment de vide était toujours là. Corrosif, béant, silencieux, nauséeux…
Chaque matin, l’espace d’une seconde, lorsqu’elle se réveillait, elle était heureuse. La nuit arrivait à engourdir sa souffrance ainsi que le manque.
Puis son sourire la quittait et tout lui revenait en mémoire.
Ses journées ressemblaient alors à un interminable cauchemar, lui laissant un goût amer dans la gorge
et le sentiment qu’une immonde boule de cendre lui encombrait le ventre.

Les images spectrales qui hantaient le Vide menacèrent à nouveau de l’engloutir. Elle les repoussa. Il fallait qu’elle oublie.
Elle le savait. Tout le monde le lui disait. Un cri d’impuissance, d’injustice et de colère naquit dans son cœur,
et s’épanouit dans sa gorge à travers un long sanglot douloureux, presque animal.

Elle secoua la tête. Des imbéciles. Tous. Que pouvaient-ils connaître du goût du malheur ?
L’espace d’un instant, elle envia à ses amis leur innocence. Mais elle ne pouvait pas leur en vouloir. Ils ne pouvaient pas savoir.

Elle crispa ses doigts autour du volant de la petite Audi que son père lui avait achetée.
À cet instant, les murs ceinturant le Vide se mirent à craqueler. Il en profita pour s’insinuer peu à peu dans le reste de son être,
s’infiltrant sournoisement dans ses veines, avant de terminer sa course dans son cœur déjà à l’agonie.
Elle ferma les yeux et son esprit se déconnecta.

Les ténèbres. L’oubli. Oui, elle les appelait de tout son être. Qu’ils viennent la chercher afin d’apaiser sa peine immense.
Elle ne vit pas le camion.
Pas plus qu’elle n’entendit le coup de klaxon désespéré qui tentait de la dévier de sa trajectoire mortelle.
Elle ne vit pas non plus les yeux de l’homme s’agrandir d’horreur, ni sa peau devenir livide,
pas plus que ses lèvres s’entrouvrir en un cri qu’elle ne pouvait entendre.

Elle rouvrit les yeux sur une impulsion subite. Ses pupilles se dilatèrent. Les battements de son cœur se déchaînèrent.
Un cri mourut dans sa gorge. Elle braqua son volant, puis appuya sur la pédale d’accélération avec l’énergie du désespoir.
Le hurlement du klaxon du camion siffla dans ses oreilles tandis que son Audi faisait une embardée, puis frôlait la masse d’acier.
Alyssa actionna son clignotant – inutilement, elle était seule sur la route – puis se gara sur le bas-côté.

Son souffle était court. Sa peau recouverte d’une pellicule de sueur âcre. Son corps tremblait de manière incontrôlée.
Elle entendait clairement les battements de son cœur qui avaient très certainement atteint un seuil critique.
Bouleversée, elle tourna la tête. Le camion disparaissait déjà au détour d’un virage, poursuivant sa course comme si rien ne s’était passé.
Elle posa alors sa tête sur son volant et s’abandonna à sa peur, sa colère, sa peine et sa solitude.
Le silence dans l’habitacle était pesant, palpable, presque assourdissant.

Lorsqu’elle releva la tête, son visage était inondé de larmes. Elle jeta un regard absent vers les bois bordant la route.
Les arbres tendaient leurs branches noueuses et dépouillées vers elle, comme une invitation.
L’hiver approchait à grands pas et une ombre de mélancolie commençait à envelopper chaque étincelle de vie autour d’elle,
plongeant peu à peu la forêt dans un long sommeil régénérateur.

Le cœur au bord des lèvres, elle s’interrogea tandis qu’elle prenait peu à peu conscience de la catastrophe à laquelle elle venait de réchapper.
Aurait-elle dû laisser l’accident se produire ? Pourquoi avait-elle rouvert les yeux ?
Si elle ne l’avait pas fait, la douleur et le chagrin se seraient éteints en même temps qu’elle…

C’est alors qu’elle l’aperçut. »

 

Vous avez envie d’en savoir plus?
Plongez dans l’univers d’Isabelle Rozenn-Mari…

 

Pour suivre Isabelle Rozenn-Mari:

Blog: http://isabelle-rozenn-mari.fr/

Facebook: https://www.facebook.com/isabelle.rozennmari/

page auteure: https://www.amazon.fr/Isabelle-Rozenn-Mari/e/B00CCS3FDM/

Twitter: https://twitter.com/RozennMari

 

Quelques commentaires sur le roman à retrouver sur la page de vente:

« Un ensemble grandiose à ne manquer sous aucun prétexte. »

« Dans cette histoire, où se mêlent le surnaturel, l’amour, le crime, le suspense, et les légendes anciennes,
tous les ingrédients sont là pour vous tenir en haleine »

« Un roman tout simplement captivant je dirais même envoûtant qu’on ne peut lâcher jusqu’à la fin »

« Il fallait oser les approches mystiques et fanatiques qui font écho aux romans de Grangé, Pancol et Dan Brown à la fois,
mais rien à dire, c’est réussi ! »

« Je suis fan de la plume de Rozenn-Mari. Poétiquement obscure, sensuelle, écorchée et mystique.
Elle me prend aux tripes, je ressens chacun de ses mots.»

***

Si tout va bien, je vous donne rendez-vous pour le samedi 27 octobre ,
avec Gipsy Paladini…

***

Si vous avez envie d’en savoir plus sur un auteur,
pourquoi ne pas me proposer un nom dans les commentaires ou à mon adresse email?
<alice.quinn2013@yahoo.fr>
Ce qui me permettra de découvrir des auteurs que je ne connais pas…
merci à vous

Je sais grâce à vos retours que vous appréciez autant que moi ces entretiens vidéos informels avec les auteurs.
Pour parler d’écriture, échanger, avec ce vivier des indépendants, mais pas seulement eux…
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Pour s’ouvrir, partager, vibrer …

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