VIDÉO : DOMINIQUE LEBEL nous parle de son roman « Bitume »

Auteure #3 / 2018 : Dominique Lebel   

Nous voilà au dernier samedi du mois, et à notre rendez-vous avec un auteur.

Ce mois-ci je reçois Dominique Lebel.


Voilà la liste de ses ovrages:
Elle s’appelait Sonia Verjik, roman (Hélène Jacob)
Un lundi au soleil, roman (Hélène Jacob)
Monstres, nouvelles (Hélène Jacob)
Bitume ou l’enfer de la route, roman (L’Harmattan)

Nous allons donc parler de son dernier roman, BITUME ou l’enfer de la route :

Une longue descente aux enfers en compagnie de Virgile et de Dante, sur une autoroute au trafic bloqué par un accident.

Dominique Lebel, je l’ai rencontrée un  jour au Salon du Livre Paris.
Elle est venue spontanément vers moi et nous avons discuté, devinez de quoi?
ha ha ha ! Eh oui! de livres!

Mais je la connaissais déjà à travers son personnage de Carmen, sur son blog : http://www.dominiquelebel.fr
Carmen tient des chroniques superbes que j’ai toujours grand plaisir à lire…

Je suis heureuse de la recevoir, et je rappelle le principe de ces entretiens,
ici on ne parle pas de marketing mais d’écriture, de romans, de plaisir de lecture…

Et aujourd’hui, nous allons parler de son dernier roman, BITUME ou l’enfer de la route

Découvrez-la dans cette vidéo:


 

Extrait du roman de Dominique Lebel lu dans la vidéo:

Cercle des falsificateurs de parole, autrement dit baratineurs:

« J’aurais dû me méfier, c’est ma faute aussi, J’aurais pu aussi bien retourner m’asseoir dans ma voiture et monter la clim, relever ma vitre et ne plus le regarder. Il s’en serait allé alors et tout se serait arrêté là. Seulement il existait une faille comme il s’en trouve un peu partout sur nos chemins de vie, une ouverture à peine visible avec un piège installé à l’intérieur, pour une seule personne à la fois. Le piège était pour moi et j’ai plongé dedans, la tête la première. Une autre aurait fait un détour, se serait dit bon, je lui parle deux minutes, nous nous disons trois mots puisque nous nous trouvons bloqués là comme deux imbéciles, ça ne mange pas de pain et il n’est pas désagréable, plutôt mignon et après surtout, je m’enferme dans la voiture et j’attends qu’ils libèrent au moins une voie, ce qui ne devrait pas tarder. Une autre un peu plus sensée aurait dit excusez-moi, je crois que quelqu’un m’appelle, et elle serait retournée dans sa voiture et aurait fouillé dans son sac, pour qu’il la croie. Mais je ne suis pas une autre et lui m’a dit :
— Ah, vous me laissez ?
C’est ce que j’ai entendu : vous me laissez…
Il y a des phrases, comme celle-là, qu’il faudrait interdire. Ou alors les femmes devraient posséder un radar qui les rendrait sourdes à ce moment-là. Parce que malgré le bruit ambiant, la sirène, les klaxons et le passage des voitures de l’autre côté, j’ai parfaitement entendu ces mots-là.
Ils étaient prononcés d’une voix grave, qui a enchanté l’autoroute et l’espace si encombré qui m’entourait s’est vidé de ses reliefs de tôle pour devenir un désert de sable. Un désert de couleur ocre, sans la moindre trace de gris, mais un désert particulier au milieu des champs, avec les montagnes en arrière-fond. Alors mon cœur a fondu, parce qu’on ne m’avait jamais dit une chose pareille dans le désert. Et c’était totalement déloyal de sa part.
Une autre aurait simplement souri, répondu peut-être : oh, mais vous allez vous en remettre ! Moi je suis restée là, debout devant lui au milieu des voitures arrêtées et il m’a dit attendez, j’ai à boire dans ma voiture, qu’est-ce que je vous offre ? Et une femme près de nous qui avait ouvert sa portière s’est retournée et m’a regardée en souriant. Je crois qu’elle l’avait entendu elle aussi et qu’elle avait compris. On lui avait peut-être dit cela un jour, à elle aussi. Vous me laissez.
— Avec cette chaleur, il faut boire, a-t-il ajouté. »

 

Deux extraits de chroniques sur le roman :

Extraits de commentaires ou de chroniques sur Bitumes :

« Des références littéraires, mais rien de pédant…Virgile en chauffeur de taxi, une lecture jubilatoire ! » (La revue du Tarn)

« Sur cette autoroute plombée par un soleil caniculaire, un accident, un motard ridiculement moribond, un conducteur de camion innocent de la tragédie provoquée par sa machine, des corps qui transpirent, des esprits qui ruminent et se délitent, des regards qui s’échangent, des mots qui se perdent, des questions sans réponse, une attente stagnante. Bref, un espace-temps qui s’ouvre où chacun s’affronte à lui-même. Les êtres humains sont toujours coupables de quelque chose. » (L’ombre du regard)

Pour suivre Dominique Lebel:

page auteure: https://www.amazon.fr/Dominique-Lebel/e/B00E1WDTJM/

le roman : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=auteurs&obj=artiste&no=33369

FaceBook : https://www.facebook.com/domlnique.lebel

twitter : @domilebel1

Chaîne youtube : https://www.youtube.com/channel/UCAEFtLiY1GciHR5k_2MgYwg

blog : Les lectures de Carmen http://www.dominiquelebel.fr/

Ne tardez plus à découvrir l’envoutant univers de Dominique Lebel…

 

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Je peux déjà vous annoncer en principe Laurence Labbé pour le 28 avril…

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Si vous avez envie d’en savoir plus sur un auteur,
pourquoi ne pas me proposer un nom dans les commentaires ou à mon adresse email?
<alice.quinn2013@yahoo.fr>

Ce qui me permettra de découvrir des auteurs que je ne connais pas…
merci à vous

J’espère que vous appréciez autant que moi ces entretiens vidéos informels avec les auteurs.
Pour parler d’écriture, échanger, avec ce vivier des indépendants, mais pas seulement eux…
Je reçois aussi des auteurs hybrides et même des auteurs édités par des éditeurs traditionnels.
Pour s’ouvrir, partager, vibrer…

N’oubliez pas de liker les entretiens sur Youtube,
de partager cet article en cliquant ci-dessous sur les icônes FaceBook, Twitter ou autres,
et de partager aussi la vidéo sur YouTube…

allez, à la prochaine!

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