Pour la sortie de son roman terrifiant pour la première fois en numérique sous le label Alliage,
BRIGITTE AUBERT,
auteur multirécidiviste chez plusieurs éditeurs,
traduite en plusieurs langues,
a accepté de nous parler de son métier d’écrivain,
de sa façon de travailler,
des conseils qu’elle donnerait à de jeunes auteurs.
Méfiez-vous des journaux intimes…
Les 4 fils du Dr March
est un roman à suspense terrifiant, en huis clos,
où Jeanie, jeune femme au lourd passé travaillant chez les March,
intelligente mais noyant sa culpabilité dans l’alcool,
à la fois pleine de courage et de faiblesse,
va se trouver confrontée au journal intime mais anonyme d’un assassin habitant sous le même toit qu’elle.
C’est un échange jouant de cruauté qui va se dessiner entre l’assassin et Jeanie.
Jusqu’à la fin, ce roman nous tient en haleine, nous effraie,
nous plonge dans une délicieuse angoisse.
ENTRETIEN AVEC BRIGITTE AUBERT
1/ Pouvez-vous présenter votre roman en quelques lignes?
C’est l’histoire d’une jeune femme de ménage meurtrie par la vie qui s’aperçoit
qu’un des fils de son employeur est un tueur en série, mais elle ne sait pas lequel…
Impossible d’en dire plus sans spoiler l’intrigue.
2/ Vous avez reçu plusieurs prix, on vous a surnommée Reine du Crime,
vous maniez suspense, frissons, horreur, cruauté, avec un art raffiné.
Parlez nous de votre prédilection pour ce genre?
Le polar c’est la vie de tous les jours, les faits divers, la passion, le meurtre, les secrets de famille,
la vie cachée des humains, ça nous concerne tous et ça nous fait frémir.
4/Jeanie est dans toute votre oeuvre l’un de vos personnages les plus attachants.
Pouvez vous nous dire comment vous avez eu l’idée de ce personnage?
J’avais envie de montrer une personne psychologiquement fragile, avec des troubles de l’addiction,
qui se révèle en fait forte et courageuse, qui puise en elle-même des ressources qu’elle ignorait
et réussit à déjouer le destin.
5/Jeanie possède-t-elle des points communs avec vous?
Sans doute l’humour et une certaine forme de paresse…
6/ Quels sont vos recettes pour organiser votre structure de récit?
Je n’en ai pas. J’écris au feeling. Je ne fais pas de plan.
Je suis ma première lectrice au sens que je découvre moi-même l’histoire au fur et à mesure.
J’aime les rebondissements, les défis.
7/Quel est le premier livre que vous vous souvenez avoir lu ? Votre premier film vu?
Question difficile! Je me souviens d’avoir la rougeole et de lire Fifi Brindacier.
Pour les films, je ne sais pas. Blanche-Neige ? Un très bon thriller, soi dit en passant.
8/ Vos livres sont remplis de références cinématographiques.
Pouvez-vous nous parler de cet aspect de vos romans?
Le cinéma, c’est l’art majeur du XXème siècle, il nous a donné à tous des centaines de scènes de références,
images ou répliques cultes. Donc, “what else ?”
9/ Vous faites partie de ces auteurs qui sont publiés par des éditeurs traditionnels
(Le Seuil, Magnard, 10/18, Fayard… )
et qui se prêtent de temps en temps au jeu de l’édition indépendante sur Kindle,
comme ici avec les 4 fils du Dr March, en passant par le label Alliage.
Pouvez-vous nous expliquer ce que cette alternance vous apporte?
J’ai conservé les droits numériques d’une bonne partie de mes ouvrages.
Cela me permet de les exposer comme je le souhaite
et dans un format qui s’adresse à un public différent de celui de l’édition papier.
Cela crée une dynamique complémentaire.
10/ Vous êtes traduite en plusieurs langues, lesquelles?
Une bonne vingtaine, impossible de les citer toutes! Coréen, japonais, brésilien, chinois, russe… 🙂
11/Quels sont vos projets?
Ecrire, écrire… Je travaille sur plusieurs manuscrits à la fois,
ça me détend de passer d’une histoire à l’autre, quand je bloque!
A.Q. : Parce que ça vous arrive de bloquer? ouf! ça me rassure!
12/Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
Un Ed Mc Bain, La Cité sans sommeil. J’adore son univers et ses flics à l’ancienne.
Celui qui vous attend sur votre table de chevet?
Hunger Games 3. Je trouve ça très prenant, très bien écrit. Très cruel, aussi.
13/ Quel conseils donneriez-vous à un jeune auteur?
Allez au bout de son désir.
Ecrire, ne pas se décourager, aujourd’hui grâce à l’édition numérique, tout livre peut exister.
C’est le lecteur qui décidera d’en faire un succès en l’achetant ou pas,
mais au moins le manuscrit sera sorti de son tiroir! Ça c’est formidable.
MERCI BRIGITTE AUBERT …
Bonjour.
Très heureux de découvrir cet interview d’un auteur ..qui m’a bien fait peur.
« Un des fils de son employeur est un tueur en série, mais elle ne sait pas lequel… »
Surtout quand elle y introduit cette torture psychologique à la limite du tolérable même pour le lecteur. « Comment sait-il que j’ai fouillé toutes les chambres? Est ce qu’il bluffe,Est-ce qu’il m’observe sans arrêt, en faisant semblant de parler avec les autres…. Les fils du Dr March n’ont pas fini de faire frissoner des lecteurs….qu’il soient Coréen, japonais, brésilien, chinois, russe….ou francais 😉
Remarque: J’adore cette réponse de BRIGITTE AUBERT
« J’écris au feeling. Je ne fais pas de plan.
Je suis ma première lectrice au sens que je découvre moi-même l’histoire au fur et à mesure.
J’aime les rebondissements, les défis. »
Elle montre à quel point elle prends plaisir à écrire…pour notre plus grand plaisir.
Hello Xavier!
Contente que le roman de Brigitte Aubert t’ait scotché.
C’est de l’écriture efficace!
Merci pour ton commentaire!
bien à toi,
Alice