VIDÉO : PHILIPPE SAIMBERT nous parle de son roman : « Longue est la route pour le Valhalla! »

Un écrivain à l’humour potache, mais pas seulement…

Découvrez dans La vidéo le monde plein d’humour (mais pas seulement) de PHILIPPE SAIMBERT.

Aujourd’hui, portrait d’un auteur inclassable, qui mène son chemin en toute indépendance.

 

Auteur #08 / 2019   photo de PHILIPPE SAIMBERT    

 

dans la vidéo, nous parlons plus particulièrement de Longue est la route pour le Valhalla.
Enfin, nous essayons,
parce que nous sommes si bavards, l’un et l’autre,
que ça déborde largement le thème!!!

 

 

ET JE VOUS INVITE À DÉCOUVRIR EN TOUTE « PRIVACY » PHILIPPE SAIMBERT DANS cette vidéo:

Extrait / de longue est la route pour le Valhalla

« Un instant plus tard, nous enterrions définitivement la hache de guerre autour d’un verre de Ricard. Enfin, de plusieurs verres pour M. Petit. Bien entendu, j’avais pris soin d’enfermer Captain Surcouf au salon. Ce n’était pas la peine de provoquer un nouvel incident diplomatique.
Nous bavardions gentiment des choses de la vie et de l’amour. Et le débit de parole suivait la courbe du débit de boisson. Tout le monde sait que l’alcool délie les langues. Je peux vous dire que la sienne était libre de toute entrave. Un véritable moulin à paroles.
Il venait de vider son quatrième verre et jetait un œil gourmand sur la bouteille d’apéritif. Je savais ce qu’attendait le bougre. Mais il avait trop bu et je ne voulais pas qu’il prenne le volant en état d’ébriété.
— Monsieur Petit, je pense qu’il serait plus sage d’en rester là, point de vue alcool. Il ne faudrait pas que vous ayez un autre accident.
— Vous inquiétez pas ! me lança-t-il en rigolant. Vous êtes le dernier de ma tournée. Quand je suis… disons fatigué, je planque ma voiture à l’orée d’un bois et je roupille.
Il se pencha vers moi, me soufflant une haleine bien chargée en pleine figure.
— Et puis zut ! On n’a qu’une vie. Il faut en profiter ! C’est d’ailleurs ce que je dis à ma femme ! Va faire du jogging, que je lui répète ! Pendant ce temps, elle me fout la paix. Et comme ça, moi, peinard, je m’envoie quelques verres ! termina-t-il en hurlant de rire.
Je supputai que Mme Petit devait s’envoyer autre chose durant ses escapades sportives mais comme vous devez le savoir, toute vérité n’est pas bonne à dire.
— Vous vous trompez, Monsieur petit. Tant au niveau mathématique – je parle des probabilités – que philoso­phique, il est impossible que nous n’ayons qu’une vie. Nombreuses sont les religions à nous promettre dans l’Au-delà une éternité de bonheur. Non mais vous imaginez le truc ? Soixante-quinze ans à vivre sur Terre – en moyenne – et des centaines de milliards d’années – je ne sais pas combien dure l’Éternité – à jouir au paradis ou à brûler en enfer ?! Franchement, quand on y pense.
La vie d’un être humain est une infime particule dans la dimension temporelle. Je suis fermement convaincu que nous nous réincarnons à l’infini dans des infinités de vies, d’êtres ou de choses. Selon nos bonnes ou mauvaises actions en ce bas monde. Par contre, je ne connais pas l’Entité qui décide.
Là, vous êtes en train de vous dire que M. Petit ne devait pas être le seul à avoir abusé de la dive bouteille. Et vous auriez certainement raison. À ma décharge, je n’avais pas l’habitude de boire et il suffisait de peu de verres pour que je « sorte la guitare » (expression fleurie venant du frangin qui signifiait que je me lançais dans des diatribes enflammées).
Le facteur me regardait comme si je venais d’une autre planète. Pour lui, surtout en cet instant, tout cela n’était que verbiage incompréhensible.
C’est à ce moment que M. Petit décida de partir. Il tenta de se relever mais ses jambes chancelantes refusèrent de le porter. Je me précipitai vers lui pour l’aider. Je le pris par la taille et l’emmenai vers la chambre du rez-de-chaussée.
— Vous allez dormir ici. Ce sera plus prudent.
— Mer… merci, balbutia-t-il. Je ne sais pas que ce que j’ai… une grande faiblesse.
Nous passions juste devant la porte fermée du salon quand il acheva :
— Sans doute le plaisir d’avoir renoué avec vous. Je suis trop sensible…
— Ça se sent.
C’est à ce moment que la voix criarde de Captain Surcouf retentit de derrière la porte :
— V’là le cocu ! V’là le cocuuu !
Petit se figea sur place. Son visage perdit toute couleur. Je crus sur l’instant qu’il allait hurler après le perroquet. Mais je me trompais. Son corps se relâcha d’un coup et le bonhomme éclata en sanglots doulou­reux.
— Il a raison, l’emplumé ! Tout le monde sait que je suis cornu dans la région. Je suis cornuuu !
Je peinai à l’amener dans la chambre de Michou. C’est qu’il pesait le bougre. Je réussis néanmoins à le porter jusqu’au pieu où il s’effondra comme une masse en continuant à pleurer. Je lui enlevai les chaussures et lui mis un oreiller sous la tête. Je sentais en lui un brave gars et il me faisait vraiment de la peine.
Il me prit la main avec fièvre et continua :
— Je l’aime ma Simone, vous savez ? Je m’en moque qu’elle s’envoie en l’air avec d’autres pourvu qu’elle reste avec moi. On dit que les cocus sont aveugles mais c’est faux. Ce sont des gosses qui jouent à colin-maillard avec l’amour. Ils se cachent les yeux pour ne rien voir et ils tendent leurs mains pour attraper leur belle. Mais ils se mentent. Ils savent très bien qu’ils n’attraperont jamais rien.
Et il se remit à sangloter convulsivement en s’accro­chant à moi. Je m’étais trompé sur M. Petit : le prenant pour un personnage primaire, indélicat. En fait, il cachait des trésors de sensibilité.
— Et puis je m’en moque que ma femme ne veuille plus faire l’amour avec moi, continua-t-il, quelque peu apaisé.
Je sentais que cette confession lui faisait du bien car il me regardait maintenant avec un sourire apaisé.
— Si elle le fait avec d’autres, c’est quand même de l’amour qu’elle ramène dans la maison. Et puis à mon âge, on recherche surtout de la tendresse.
Il se mit à caresser tendrement ma pogne.
— Vous ne croyez pas ?
— Certes, effectivement.
Le brave homme avait visiblement besoin de tendresse mais je ne voulais pas que son manque affectif ne l’entraîne vers des débordements gênants.
Soudain, il fronça les yeux et passa une main sous son drap. Il éclata de rire en ramenant une boule de poils sur son ventre. Je reconnus aussitôt le pucier.
— Oh ! mais qu’il est mignon, ce matou !
Il caressa le dos du chat qui se mit aussitôt à ronronner de plaisir. Branle-bas de combat chez les puces. Ça sautait de tous les côtés !
Trop tard pour faire partir M. Petit : je ne pouvais que m’éloigner.
— Vous me laissez ? me lança-t-il d’une petite voix angoissée.
— Oui, j’ai affaire. Mais… mais vous serez en bonne compagnie.
— J’aime les chats, soupira-t-il en relevant le drap jusqu’à son menton. Ils donnent sans compter. Ils n’attendent rien en retour.
— Celui-là, je confirme qu’il donne beaucoup.
— Je devrais prendre un matou… Vous ne voudriez pas… me laisser… le vôtre ?…
Il commençait à tomber dans les bras de Morphée. Qui, on devait bien souvent le reconnaître, n’était pas du genre difficile.
— On en reparlera tout à l’heure. Dormez un peu, cela vous fera du bien.
— Je l’aime ce chat. Je me sens bien avec lui… Je me sens entouré…
M’est avis que d’ici quelques heures, il changerait d’avis sur le félin. »

 

 

Les romans écrits par Philippe Saimbert:

Longue est la route pour le Valhalla

L’héritage de tata Lucie

et sur kobo: https://www.kobo.com/fr/fr/ebook/l-heritage-de-tata-lucie

11 serpents

et sur kobo: https://www.kobo.com/fr/fr/ebook/11-serpents

Loin des fauves

Il faut marier Bertrand

et sur Kobo: https://www.kobo.com/fr/fr/ebook/il-faut-marier-bertrand

Le fossile d’acier

L’or de Piarrine

et une quantité de BD, que vous trouverez sur sa page auteur… (cf ci-dessous)

 

COMMENTAIRES DE LECTEURS

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J’ai beaucoup d’auteurs en vue pour les mois qui viennent, de très jolies surprises,
mais le timing se bouscule un peu et les dates ne sont pas toujours arrêtées,
donc je préfère ne pas vous les annoncer, pour ne pas risquer l’erreur!
Rappelez-vous que notre rendez-vous a (en principe) toujours lieu le dernier samedi de chaque mois…
mais pour des raisons d’emploi du temps surchargé,
vous me pardonnerez si parfois c’est décalé de quelques jours?

***

Si vous avez envie d’en savoir plus sur un auteur,
pourquoi ne pas me proposer un nom dans les commentaires ou à mon adresse email?
<alice.quinn2013@yahoo.fr>
Ce qui me permettra de découvrir des auteurs que je ne connais pas…
merci à vous

Je sais grâce à vos retours que vous appréciez autant que moi ces entretiens vidéos informels avec les auteurs.
Pour parler d’écriture, échanger, avec ce vivier des indépendants, mais pas seulement eux…
Je reçois aussi des auteurs hybrides et des auteurs édités uniquement par des éditeurs traditionnels.
Un roman reste un roman, quel que soit son enveloppe!

Pour s’ouvrir, partager, vibrer …

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allez, à la prochaine!

 

 

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