UN ÉTÉ EMPOISONNÉ
Une courte nouvelle aux délicieuses saveurs d’humour noir
Vous aimez cette pâtisserie qu’on appelle un « fraisier » ?
Après cette nouvelle, vous ne la dégusterez plus jamais sans un léger doute…
Que feriez-vous si soudain votre vie quotidienne se retrouvait parasitée par une famille nombreuse avec ados et chien,
des voisins bruyants, incivils, indifférents à vos remarques,
qui empoisonnent en toute impunité votre été ?
Colette, charmante dame en dentelle qui vit désormais seule dans son grand appartement,
essaie de prendre son mal en patience.
Mais elle découvre que l’été va peut-être s’étirer… un peu plus que prévu !
Il est grand temps pour elle de réfléchir sérieusement à la question !
Pour frissonner autour d’un thé glacé et savourer cette délicieuse et terrifiante nouvelle de Alice Quinn, qui trempe ici sa plume dans l’humour noir.
Bon appétit !
Ce que les lecteurs en pensent :
« Les vieilles dames indignes sont toujours là, adorables et diaboliques! Si vous avez un petit coup de spleen (ou des voisins bruyants) lisez ça! » Dominique
« Comment s’entendre avec des voisins envahissants que l’on déteste ? Jubilatoire ! Et sincèrement je n’imaginais pas cette chute. Il suffisait d’y penser. » Coup de cœur
Extrait du premier chapitre de la nouvelle :
1 – Et puis le cataclysme s’était produit.
Colette se tourne dans son lit sans parvenir à trouver le sommeil. Sa hanche la tourmente toujours par temps moite. Il paraît que les insomnies sont fréquentes à son âge. Surtout quand on souffre de rhumatismes. C’est comme ça depuis qu’Armand la quittée pour cette jeunette. Son sommeil est devenu capricieux, léger, volatil.
Dix ans déjà. Et cet été, c’est encore pire. À cause de la canicule, bien sûr, mais aussi à cause du bruit des vacanciers qui sont arrivés pour passer quelques semaines dans la petite maison qui jouxte la sienne. La maison de Solange.
C’est le revers de la médaille d’habiter une ville du bord de mer. Toute l’année vous jouissez du bon air marin, du climat doux, de la beauté du paysage méditerranéen, mais quand arrive l’été, alors là, pardon !
L’atmosphère est brusquement chargée d’odeurs de friture et l’espace saturé de hurlements, pétarades, sirènes, musiques et autres klaxonnades.
Colette se retourne dans ses draps trempés en ronchonnant. Elle se demande si, quand elle était plus jeune, elle était aussi prompte à se sentir contrariée pour si peu. Elle arrive à se persuader du contraire. Non, ce n’est pas elle qui exagère, ce sont bien ses voisins qui manquent de la courtoisie la plus élémentaire.
Ses pensées lui donnent mauvaise conscience. Cette famille qui habite toute l’année à Lille, quoi de plus naturel qu’elle ait besoin de soleil, d’air marin, et de se détendre un peu ? Et ce n’est pas leur faute s’ils ont hérité de la petite maison de Solange qui leur permet de partir en vacances à moindres frais sur la Côte d’Azur.
Comment peut-elle se plaindre du bruit qu’ils font, alors qu’ils ne sont là que pour quelques semaines ? Elle-même a tant de chance de vivre ici toute l’année, et cela depuis presque cinquante ans !
En un sens, elle est privilégiée, et elle le sait. Sans être une riche héritière, elle a toujours bénéficié dans la vie d’une aisance matérielle certaine. Elle a eu une enfance choyée, s’est mariée à vingt-trois ans avec un homme considéré comme un bon parti.
Elle n’a jamais manqué de rien, sans avoir à travailler.
Jusqu’à la trahison de son mari qui l’a quittée le jour de leur quarantième anniversaire de mariage, elle n’a jamais connu le manque ou la souffrance. Et encore, elle s’en est vite remise !
Grâce à sa voisine, Solange.
À propos de l'auteur

Alice Quinn vit dans le midi entourée de ses chats et de sa famille.
L’écriture est une addiction et elle explore joyeusement des genres différents, tous propices à goûter un univers mâtiné d’humour, d’émotion, d’amour et d’espoir…
Elle jongle entre les polars historiques, les comédies policières et les feel-good remplis d’amour avec des personnages étonnants, attachants, addictifs.
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