NOM DE CODE : MÉMÉ RUTH … la croisière s’amuse !

C’est décidé, vous avez réservé une location, ou vous partez dans la famille, campagne, plage ou montagne?
Ou, pourquoi pas… une croisière?


Vous avez tout prévu: crème solaire, anti-moustiques, guide pratique de yoga, shorts, tongs,
et quelques bouquins… en papier ou dans la liseuse.
Mais là, DAMNED !

Vous réalisez que vous avez oublié de prendre avec vous de quoi vous relaxer vraiment… De quoi lâcher prise, rire un bon coup sans arrière-pensées, vous déconnecter complètement du réel, vous évader du quotidien, bref :

NOM DE CODE : MÉMÉ RUTH

Vite vite vite! Un petit clic…
L’extrait du jour, histoire de vous faire saliver un peu:
« En préparant les gamines pour l’école, à moitié endormie, je chantonnais ces paroles tristounettes : « Alors on regardait les bateaux, On suçait des glaces à l’eau, On avait le cœur un peu gros, Mais c’était quand même beau… »
Je ne sais pas pourquoi, ça m’a fait penser à un incident qui m’était arrivé le vendredi en revenant de l’école. J’avais failli être écrasée par une voiture qui avait freiné sur mon passage dans un crissement de pneu assourdissant. Peut-être une association d’idées entre les bateaux de la chanson et le type au volant qui ressemblait à un officier de marine ?
Après un bond en arrière pour éviter la bagnole, je les avais incendiés copieusement. J’avais surpris le regard désapprobateur de Sabrina et les gloussements de rire des jumelles. J’avais transformé mes vilains mots en drôles d’insultes comme on en trouve dans la bouche du capitaine Haddock :
– S’pèce de bachi-bouzouk ! Bande d’ectoplasmes !
Pourtant, c’était pas difficile de comprendre pourquoi cette voiture faisait n’importe quoi : il y avait une mégascène de ménage à l’intérieur !
C’était un énorme 4×4 rouge tape-à-l’œil. De ce que j’avais pu en voir, le type au volant le conduisait comme on pilote un paquebot. Il portait une sorte de veste bleu marine avec un écusson. Une veste de club dans un film anglais. Ça faisait aussi penser à la marine. Une veste d’amiral de la marine. Et justement, il ressemblait étrangement au capitaine Haddock, sauf qu’il avait une barbe rousse et pas noire.
C’était sûrement pour ça que j’avais eu spontanément les injures du capitaine Haddock à la bouche.
Son comportement était à l’opposé de sa tenue : il gueulait tellement qu’il avait à peine remarqué qu’il avait failli me tuer.
Sa femme, sur le siège passager, n’avait pas le look qu’on aurait attendu de l’épouse d’un amiral. Elle était coiffée à la six-quatre-deux et on sentait que le coiffeur ne la verrait pas avant la Saint-Glinglin. Mais sous son laisser-aller se devinait une ancienne coupe au carré avec mèches sortant d’un bon coiffeur, même si elle datait un peu. Pas de maquillage. Côté fringue, ça brillait pas non plus par la coquetterie ou le soin, elle était simplement en tenue de sport décontractée. Bon, OK, Lacoste, mais quand même, c’était pas très coquet pour une dame.
Par contre, du côté de la voix, ça y allait. On devait l’entendre jusqu’aux îles de Lérins !
J’ai saisi des bribes de mots qui venaient des deux camps : « … tu veux ma peau… », « … tes fichues cartes ! », « … flambeur ! »
J’en ai déduit que l’amiral devait être un joueur professionnel ou un addict au jeu de cartes et qu’il avait bouffé l’argent du ménage.
Et avant qu’ils ne disparaissent au tournant suivant, j’avais eu le temps de voir que le type se mettait à chialer comme un môme.
Le prochain qui traverse devant eux, il y passe ! je me suis dit et puis j’ai tout oublié pour rentrer faire des crêpes pour le goûter. Je savais qu’il me restait de la farine et un peu de lait.
Le week-end avait achevé d’écarter la scène de ma mémoire.
Et voilà que cette chanson l’avait remise à l’ordre du jour ce matin. »

Votre MISSION VACANCES?
Découvrir le secret de Mémé Ruth!

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