La face obscure d’Alice Quinn, Jekyll-Fanny ou Hyde-N. ?

Jusqu’où ira Fanny N. pour assouvir son désir de bébé ?
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Victor Hugo a écrit: « Une idée fixe aboutit à la folie ou à l’héroïsme. »

Dans le cas de Fanny N., peut-on dire que les 2 buts sont atteints?

Bon, ok, vous me connaissez plutôt pour mon côté rose.
J’écris des comédies, j’aime bien rire, j’aime bien aussi profiter de la vie
et j’abuse de temps en temps du champagne, surtout quand il est offert !
J’ai décidé un jour que je n’écrirai plus que des choses légères.

Mais le roman que je vous présente aujourd’hui , Fanny N., est complètement différent.
Un bug dans mon parcours.
J’ai beau tourner la chose dans tous les sens,
je n’ai pas trouvé comment vous parler de Fanny N.
Je n’y arrive pas.

C’est un ovni dans ma vie d’auteur, une parenthèse, ma part obscure.
Finalement, le mieux, c’est que Fanny N. en parle elle-même,
après tout, c’est elle qui a pris possession de moi pour que j’accouche de cet objet étrange:
le livre de la vie de Fanny N.
Et il faudrait en plus que j’explique ?
Qu’elle s’en débrouille toute seule !

Mais avant de lui laisser la parole,
je tenais à publier ici un AVERTISSEMENT :
si vous cherchez, comme la plupart de mes lecteurs,
– vous tous qui aimez la série Rosie Maldonne -,
de quoi vous aider à affronter chaque journée,
de quoi vous sentir bien, sourire un peu,
vous maintenir de bonne humeur ou avoir la pêche,
surtout, surtout, ne lisez pas Fanny N.

Voilà, c’est dit.
Cette bande-annonce vous en donnera une assez bonne idée:
https://youtu.be/rqfEZxUmyb0

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Comment Laurent Bettoni, du label Les Indés, présente le roman :

 » Fanny N. veut un bébé. Son bébé à elle. À n’importe quel prix…
Fanny N. adore les bébés. En avoir un à elle, c’est le rêve de sa vie.
Quand elle les regarde, au parc, dans leurs poussettes, avec leurs mamans, l’envie monte, monte…
et peut-être aussi la jalousie.
Car Fanny N. a 33 ans, mesure 1,59 m, pèse 100 kilos, et vit encore chez sa mère, qui l’infantilise totalement.
Il faut dire que Fanny N. n’est pas tout à fait comme la majorité des jeunes femmes de son âge,
avec son corps dévasté par des monstres
et sa simplicité d’esprit proche de celle des petits dont elle s’occupe à la crèche.
Alors les prétendants au titre de père ne se bousculent pas au portillon.
Que faire, dans ces conditions ?
Que faire de cette tendresse qui la dévore au fil du temps ?
Que faire de ces désirs frustrés, de cette douleur insupportable ?
Que faire, lorsque l’envie devient obsession ?
Barricadée derrière ses éclairs de lucidité, d’humour et d’autodérision,
Fanny N. pourra-t-elle tenir encore longtemps
ou finira-t-elle par exploser comme une bombe à retardement ?

Auteur de la série humoristique et best-seller Au pays de Rosie Maldonne,
Alice Quinn nous bouleverse dans cette tragédie d’une noirceur abyssale.
Impossible de rester insensible au calvaire de Fanny N.,
qui clame désespérément son droit au bonheur, en dépit de sa « différence ».
La parole est à Fanny N. :

«  Je m’appelle Fanny N. J’ai 33 ans et je pèse 99 kgs.
Il paraît que c’est gros. Je vis toujours chez ma mère.
Trente-trois ans, c’est l’âge du Christ.
Moi aussi, cette année, je vais faire de grandes choses.
Avant d’atteindre les 100 kilos, j’aurai fait parler de moi.
Un jour j’aurai mon bébé à moi.
Cette idée ne laisse ni temps ni place à une quelconque autre pensée en moi.
Quand j’aurai un bébé, il m’aimera. Il n’aimera que moi. Il me sourira.
Mon bébé.
Parfois je mange trop.
Là, je sais que la bête tapie dans mon ventre se calme pour un moment.
Un petit moment. Ma grosseur. Ma douleur. Affamée. Toujours.
Un jour, j’ai été enceinte. Mais tout ça, c’était des conneries.
Le bébé n’a pas tenu. Il a décroché. Tout seul. Comme on décroche la lune.
Quand elle est pleine. Ça éclate dans le ventre comme un feu d’artifice de toutes les couleurs.
Bouquet final. Même bruit dans ma tête. Trou noir.»

Vous l’avez compris,
Fanny N est la face cachée de ma Rosie, le revers de sa médaille lumineuse.

Là où Rosie est un bouillonnement généreux, Fanny N. n’est qu’un cri de rage.
Elle vit repliée sur son obsession, dans un désespoir absolu.
Il faut dire que le terrain était bien préparé par sa mère, par sa famille, par… nous tous.
Jusqu’où ira-t-elle pour assouvir son désir ?

Pour ceux qui s’inquièteraient en lisant le livre,
oui, il y a un peu de moi dans mon héroïne principale,
mais rien d’autobiographique dans ce roman !

Fanny N. est une histoire liée au désir de maternité,
aux rapports entre une mère et sa fille, à la folie et au crime.
Donc surtout suivez mon conseil : âmes sensibles s’abstenir !

Je vous en reparle dans les jours qui viennent. Peut-être. Ou pas.

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2 réflexions au sujet de « La face obscure d’Alice Quinn, Jekyll-Fanny ou Hyde-N. ? »

  1. Je suis une âme sensible… mais pas pour les thrillers que j adore et celui-ci je vais j en suis sûre le dévorer, à moins qu’il me dévore…
    Bravo Alice c’est génial aussi de changer de registre. Je vais le lire très rapidement 😘

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