Éclats de traductions… en vidéo

Pendant le séjour d’Alexandra à la maison,
on a posé une caméra sur pied et de temps en temps j’appuyais sur le bouton.

Bien sûr, on n’avait pas vraiment le temps de faire ça bien.

Mais j’ai voulu quand même vous en publier un moment,
pour le plaisir, pour le souvenir,
et surtout je me suis dit que ça pourrait peut-être vous intéresser
de voir en quoi consistait cette partie du travail.

Capture d’écran 2016-02-07 à 19.02.02

En fait, pendant une semaine,
à raison d’environ 10 à 12 pages par heure
nous avons lu à voix haute le roman (qui fait dans les 280 pages).
Chaque fois qu’Alexandra a un doute,
chaque fois qu’un mot est soit familier, ou en argot,
ou s’il s’agit d’une expression toute faite,
parfois même déformée par Rosie elle-même,
nous nous arrêtons et j’essaie d’expliquer à Alexandra la métaphore ou le synonyme.
Lorsqu’elle repart ensuite chez elle, Alexandra pendant 2 à 3 mois,
reprend tout le roman,
mais bien entendu, ce travail préparatoire est tellement fouillé,
que cela lui fait gagner un temps fou.

Et moi je peux dormir sur mes deux oreilles, je suis certaine
que tous les contresens sont ainsi évités.

J’aime cette phase du travail, car elle arrive au moment
où j’ai vraiment terminé le roman,
c’est à dire qu’il est passé à la moulinette de mes nombreuses relectures,
puis de plusieurs lecteurs bêta,
puis de mes corrections après leurs remarques,
puis d’une correctrice,
et puis de mes corrections finales à la suite de la correctrice.

Mais quand je passe la semaine à relire pour Alexandra, à décortiquer chaque expression,
je surprends encore des coquilles,
et surtout quelques répétitions.
ça me permet de corriger encore ces petites choses.

Cette série étant narrée par Rosie elle-même à la première personne du singulier,
chaque mot est passé au filtre de Rosie.
C’est elle qui parle, c’est elle qui raconte
et croyez moi, elle ne parle pas comme moi, ni moi comme elle !
Parfois ça me rend complètement schizo.

Le livre en question (Rosie #3) n’est pas encore sorti en français.
Son titre provisoire en anglais est pour l’instant:
Queen of the Charade.
Et en français, peut-être:
L’ombre du zèbre.

J’ai déjà reçu la maquette de la couverture.
je suis toujours aussi admirative de mon équipe à 4 mains de graphistes!

Mais shuuut!
C’est pas pour tout de suite!

5 réflexions au sujet de « Éclats de traductions… en vidéo »

  1. Oui Manou,
    En tout cas c’est efficace!
    Tous les auteurs devraient exiger cette phase avant une traduction. ça prnd une seimaine,
    mais quel gain de temps ensuite et surtout le sentiment de pouvoir éviter quelques erreurs
    qui nous feraient souffrir si on savait!

  2. Quelle chance inouïe éd pouvoir travailler ainsi, côte à côte, avec sa traductrice / auteure !

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